La bonne performance de nombreux actifs ces quatre derniers mois et nos inquiétudes grandissantes au sujet de l’état de l’économie mondiale nous ont amenés à tabler sur des rendements inférieurs et sur des risques de spreads au sein de notre modèle d’allocation d’actifs.

Par Paul Jackson, Global Head of Allocation Research et András Vig, Multi-Asset Strategist

 

Points importants à retenir

  • Compte tenu des incertitudes entourant les perspectives de croissance et les baisses de taux des banques centrales, nous avons réparti le risque en passant d’actifs qui surperforment vers des choix défensifs.
  • Nous avons réduit notre allocation aux obligations «investment grade», aux obligations à haut rendement, aux actions, mais avons relevé notre exposition aux instruments de trésorerie et aux prêts bancaires. Il s’agit d’une approche plus prudente équilibrée par l’optimisation des matières premières.
  • Au niveau régional, nous continuons de privilégier les actifs européens et des marchés émergents tout en renforçant la couverture en yen au détriment du dollar.

Allocation d’actifs dans un contexte d’incertitude économique

Paul Jackson

La bonne performance de nombreux actifs ces quatre derniers mois et nos inquiétudes grandissantes au sujet de l’état de l’économie mondiale nous ont amenés à tabler sur des rendements inférieurs et sur des risques de spreads au sein de notre modèle d’allocation d’actifs.

En conséquence, nous réduisons notre allocation aux obligations «investment grade» (mais continuons d’être surpondérés), aux obligations à haut rendement (nous réduisons l’allocation à «sous-pondérée») et aux actions (nous continuons de les «sous-pondérer»), tout en renforçant la trésorerie (que nous « surpondérons ») et les prêts bancaires (dont nous renforçons la «surpondération»). Pour équilibrer notre approche prudente, nous optimisons notre exposition aux matières premières, qui sous-performent.

Plusieurs questions se posent sur les nombreux facteurs économiques et géopolitiques qui sont actuellement en jeu ou qui apparaîtront dans les mois à venir: Quelles sont les perspectives de croissance? Quand les banques centrales commenceront-elles à abaisser les taux d’intérêt et que se passera-t-il lorsqu’elles le feront? Qu’est-ce qui est intégré dans le prix des marchés, existe-t-il des bulles et l’issue des élections américaines est-elle importante pour les marchés financiers?

Andras Vig

Compte tenu de toutes ces incertitudes, nous avons décidé de répartir le risque en passant d’actifs qui surperforment vers des choix défensifs. Même si les performances économiques s’améliorent, nous pensons que de nombreuses bonnes nouvelles sont intégrées dans certains actifs.

Les banques centrales occidentales commenceront à abaisser leurs taux d’intérêt dans les mois à venir, avec d’éventuelles baisses de taux de 100 à 150 points de base au cours des 12 prochains mois. Nous pensons que nombre de ces facteurs sont déjà intégrés sur la partie longue des courbes de rendement, même si nous pourrions assister à une correction à court terme, si l’économie américaine révélait un accès de faiblesse au premier semestre 2024, comme nous l’anticipons. Dans ce cas, nous pensons que la pentification de la courbe des rendements sera en grande partie due à la baisse des taux courts. Nous sommes par ailleurs moins attirés par les actifs de longue duration qu’il y a quatre mois.

Pleins feux sur les banques centrales

Le monde est dans l’expectative de savoir quelle banque centrale sera la première à procéder à une baisse des taux d’intérêt. Du fait de l’affaiblissement des économies, les décisions des banques centrales en matière de taux d’intérêt dépendent de la trajectoire de l’inflation. Les principales banques centrales semblent sceptiques quant à l’évolution de l’inflation sous-jacente vers ses objectifs, malgré la baisse rapide des hausses de prix à la consommation par rapport aux pics de mi-fin 2022. Nous pensons qu’elles font preuve d’une prudence excessive dans la mesure où l’inflation sous-jacente semble suivre une trajectoire baissière en raison de sa nature cyclique.

En supposant que les banques centrales assouplissent leurs politiques monétaires cette année, nous nous attendons à ce que les courbes de rendement se pentifient et que les taux courts baissent plus que les taux longs. La courbe des rendements américaine s’aplatit généralement lorsque la Réserve fédérale américaine (Fed) durcit sa politique. Lorsque la politique de resserrement monétaire prend fin et que celle de l’assouplissement démarre, la courbe des rendements a tendance à se pentifier.

Même si le graphique 1 suggère que les marchés s’attendent à autant de baisses des taux de la part de la Banque centrale européenne (BCE) que de la part de la Fed, nous pensons que la Fed pourrait être plus agressive car ses taux sont plus élevés. Ces facteurs conjugués à la conviction que la Banque du Japon pourrait durcir sa politique monétaire au moment où la Fed assouplirait la sienne nous portent à croire que le dollar s’affaiblira au cours des 12 prochains mois.

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