Le secteur des énergies renouvelables de l’Inde devrait attirer des capitaux du monde entier dans les prochaines années.
Par Vanessa Chan, directrice des placements obligataires asiatiques, Ming Gong, analyste crédit senior, Jerome Loh, spécialiste en investissement senior, et Judy Chen, Investment writer
L’Inde a encore un très long chemin à parcourir dans sa transition vers l’énergie renouvelable. En mars de cette année, la capacité installée cumulée n’y dépassait pas 191 gigawatts, soit moins de 40% de l’objectif national pour 2030. Le gouvernement encourage les investissements par divers moyens, notamment en supprimant les redevances de transport entre États pour les générateurs renouvelables, mais les dépenses doivent pratiquement tripler d’ici à la fin de la décennie pour que le pays puisse atteindre son objectif de neutralité carbone à l’horizon 2070.
Ces capitaux proviendront en grande partie de crédits aux entreprises et de prêts bancaires. En parallèle, les obligations étrangères en dollars des acteurs indiens des énergies renouvelables forment une part de plus en plus importante du marché à haut rendement en Asie, leur poids ayant doublé au cours des trois dernières années.
Les obligations des producteurs d’énergies renouvelables allient une exposition au bêta relativement faible et un rendement plus qu’attrayant. La plupart des émetteurs sont notés BB, ce qui représente la tranche de notation la plus élevée pour les obligations à haut rendement. Le rendement au pire moyen de ces obligations (c.-à-d. le rendement le plus bas qui puisse être obtenu sans défaillance de l’émetteur) s’élève à 7,4%, dépassant aussi bien les 7% des titres comparables ayant une notation similaire en Asie (excepté les obligations immobilières chinoises) que les rendements au pire de 6,5% aux États-Unis et 5,1% en Europe.
La trajectoire de croissance solide de l’Inde accroît encore l’attrait de ces obligations. D’après les prévisions, l’économie sud-asiatique devrait progresser de 6,8% cette année – le rythme le plus rapide parmi les grandes économies mondiales. Au mois de mai, S&P Global a rehaussé ses perspectives de «stables» à «positives» pour la note souveraine de l’Inde, s’appuyant sur ses fondamentaux économiques robustes.
Aucune alternative
Jamais un gouvernement n’a été confronté à un enjeu si fondamental à long terme.
L’année dernière, l’Inde a dépassé la Chine dans le classement des pays les plus peuplés dans le monde et, depuis dix ans, le Premier ministre Narendra Modi s’efforce d’assurer une croissance suffisante pour sortir une plus grande part de la population de la pauvreté. Dans cette optique, l’énergie à la disposition des entreprises et des particuliers dans les villes, où les coupures de courant sont quotidiennes, doit être sensiblement accrue. Sur la période 2023/2024, la demande d’énergie de pointe du pays, alimentée par une activité industrielle en hausse, a grimpé de 12,7% par rapport à l’année précédente, soit davantage que les 8,2% d’expansion du PIB.
Traversée par l’équateur, l’Inde est l’un des pays les plus exposés au réchauffement climatique. Durant une vague de chaleur accablante, les températures à New Delhi ont culminé à près de 53 °C en mai. Or, la production d’électricité nationale dépend essentiellement de centrales au charbon fortement émettrices de gaz à effet de serre et un cinquième seulement est assurée par des sources renouvelables. L’exploitation des énergies renouvelables doit donc s’intensifier.
Eu égard à l’engagement pour le changement pris par le gouvernement face à ce constat, ainsi qu’au nombre croissant de projets, les fondamentaux du crédit des émetteurs sont restés relativement stables. Les suppléments de frais pour paiement tardif du ministère de l’Énergie ont entraîné une diminution notable des créances impayées de distributeurs publics (les acheteurs primaires, qui «prélèvent» les énergies renouvelables). Les entreprises ont bénéficié de financements plus avantageux auprès de prêteurs nationaux et les conditions financières devraient rester favorables, sachant que les institutions financières non bancaires publiques continuent de multiplier les prêts accordés à des projets d’énergies renouvelables. L’accès aux capitaux et la génération régulière de liquidités aideront les emprunteurs à résister aux taux d’intérêt élevés.
Défis nets
La tâche qui attend le secteur indien des énergies renouvelables est immense. Au niveau macroéconomique, le résultat surprenant des élections soulève des inquiétudes quant à la capacité de M. Modi à apporter des changements plus cohérents dans le système. Dans le même ordre d’idées, au niveau microéconomique, les investissements colossaux indispensables pour améliorer l’infrastructure énergétique pourraient mettre à rude épreuve la santé financière des émetteurs à court terme.
Une fois les projets lancés, les dépenses de capital devraient néanmoins rapporter des bénéfices pendant plusieurs années – à la fois pour les investisseurs en obligations et pour le monde, un développement plus propre en Inde étant une nécessité environnementale.
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