Les ETF actifs redéfinissent les codes de la gestion d’actifs en combinant les avantages des ETF et une approche plus dynamique de l’investissement. Toutefois, la diversité des stratégies proposées impose aux investisseurs d’affiner leurs critères de sélection pour tirer pleinement parti de ces outils innovants.

Transparence, flexibilité et coût limité

La tendance s’est accélérée depuis deux ans mais l’Europe est encore bien en-deçà des niveaux prévalant aux Etats-Unis. OutreAtlantique, ces instruments ont en effet capté l’an dernier 30% des flux dirigés vers les ETF. Le marché américain est historiquement en avance dans le domaine des ETF, les investisseurs y bénéficiant d’un avantage fiscal et de nombreux fonds traditionnels (mutual funds) ayant été purement et simplement transformés en ETF actifs. Si ces mécanismes ne s’appliquent pas en Europe, les ETF actifs conservent néanmoins des atouts. A commencer par leur faible coût. Une image qui colle à la gestion passive et que les investisseurs exigent également sur les approches actives. Résultat, la moyenne des frais de gestion sur l’univers européen a régulièrement baissé ces dix dernières années pour tomber sous la barre des 30 points de base (0,30%) par an. «C’est un point très positif pour les investisseurs car notre recherche démontre qu’il existe un lien très fort entre les frais actuels et les performances futures», souligne Mara Dobrescu. Les ETF actifs bénéficient aussi d’une grande transparence, avec des inventaires de portefeuilles disponibles quotidiennement, permettant aux détenteurs de connaître les paris mis en œuvre par le gérant pour battre son indice de référence. Enfin, du fait de leur cotation en Bourse, ces outils offrent de la flexibilité et sont très accessibles. Ils doivent en revanche composer avec des défis de capacité et de liquidité. La collecte ne pouvant être limitée, les ETF actifs ne sont pas adaptés à des stratégies de niche telles que les small caps ou certains sous-segments du marché high yield par exemple.

La quête d’un alpha maîtrisé

Côté investisseurs, de nombreuses questions demeurent sur les critères de sélection de ces instruments et sur la façon de les intégrer dans les allocations. «Nous insistons sur le rôle des due diligences en matières d’ETF, qu’ils soient actifs ou passifs, pointe Sophie Bigeard, responsable multi-asset chez Quaero Capital et présidente de la Société française des sélectionneurs de fonds. C’est très important de savoir ce qu’on achète lorsqu’on investit dans un ETF, que ce soit les critères de liquidité, le spread bid/ask, la juridiction, la place de cotation, etc.» Principale difficulté liée à la sélection d’ETF actifs: la grande hétérogénéité des supports proposés, qui vont de la gestion indicielle tiltée à de la gestion fondamentale. A ce stade, ce marché est essentiellement composé de produits de la première catégorie. Ceux-ci peuvent être intégrés dans un portefeuille comme un pari de beta, mais qui sera associé à un objectif d’alpha, à priori davantage maîtrisé qu’au sein d’un fonds de gestion active traditionnel. C’est tout du moins l’enjeu pour ces supports. Quant aux critères de sélection, il se rapprochent alors fortement de ceux d’un fonds de gestion active. «Il s’agit de valider un processus de construction de portefeuille, d’allocation et d’arbitrage, rapporte Sophie Bigeard. Nous allons en outre y ajouter un regard particulier sur la question de la liquidité.»

La recherche au coeur du dispositif

Pour une maison de gestion active comme Fidelity, l’approche en matière d’ETF consiste à proposer des solutions différenciantes. La société de gestion Fidelity Investments est présente sur ce marché depuis 2003 aux Etats-Unis, et Fidelity International y est présent depuis 2017 en Europe, où elle affiche désormais 9 milliards de dollars d’encours pour une vingtaine de produits. La première étape a été de lancer une gamme d’ETF indiciels optimisés. Ces derniers visent une gestion passive répliquant un indice propriétaire développée par la recherche maison basée aux Etats-Unis. En 2020, dans un souci d’innovation permanente, la société de gestion a lancé une seconde gamme d’ETF actifs, intégrant une gestion active systématique. «Avec ces deux gammes, nous voulons capitaliser sur nos atouts et notre ADN actif et c’est pour cette raison que notre recherche se trouve au cœur de la construction de l’ensemble de ces ETF, qui intègrent également les questions de durabilité», souligne Roxane Philibert, spécialiste produits ETF chez Fidelity International.

La première approche (indiciel optimisé) se décline en deux gammes: Quality Value Equity et Quality Income Equity. «Le smart beta n’est pas nouveau sur le marché, mais grâce aux équipes quantitatives de Fidelity Investments, nous réussissons à apporter des solutions plus nuancées et sophistiquées», estime Roxane Philibert. Le gestionnaire d’actifs y met l’accent sur la qualité alors que le focus porté sur les facteurs value et income tend à dégrader naturellement la qualité des portefeuilles. Autre élément différenciant: l’expertise factorielle de la maison. «Nous disposons de pas moins de 90 indices propriétaires sur les facteurs bâtis avec nos propres définitions», souligne Roxane Philibert. Cela permet de raffiner la façon d’aborder les facteurs. Par exemple, sur la value, les indicateurs traditionnels (price to earnings, price to book…) vont être remodelés en y incluant les éléments intangibles tels que les dépenses de recherche & développement. Enfin, les portefeuilles sont constitués de telle manière à maintenir une allocation core, limitant ainsi les déviations sectorielles ou géographiques que certains facteurs peuvent engendrer.

Les meilleures notations en portefeuille

La deuxième approche (ETF actifs) a pour but la génération d’alpha tout en maximisant le profil ESG du portefeuille et en minimisant les risques. Ces trois objectifs sont au cœur de la construction des produits, tant sur les actions que l’obligataire. La gamme actions (Equity Research Enhanced), composée de six briques régionales permettant de construire une allocation globale, pèse 3,7 milliards de dollars. Elle s’appuie sur la recherche produite par plus de 130 analystes dans le monde entier. Grâce à une gestion systématique, les ETF vont maximiser leur exposition aux entreprises bien notées tout en maintenant une tracking error ex-ante inférieure à 2%. Au sein de l’univers d’investissement des exclusions sont tout d’abord réalisées sur des critères ESG et de liquidité. Ensuite, les entreprises vont être analysées en fonction de la note des analystes, de la fraîcheur de la donnée, de son évolution et du niveau de conviction des analystes sur les plans financier et extra-financier.

«Tous ces signaux nous permettent de bâtir un “alpha score” avec une valeur numérique, détaille Roxane Philibert. Le processus d’optimisation consiste alors à maximiser l’exposition à ce score tout en réduisant au minimum les risques par rapport à l’indice de référence.» Pour cela, plusieurs contraintes sont mises en place: la sur ou sous-pondération ne peut pas dépasser 1 % par valeur et 2 % par secteur et pays afin de conserver un portefeuille en ligne avec l’indice de référence.

Les objectifs sont assez similaires sur l’obligataire, lequel pèse près de 3 milliards de dollars. La gamme présente la particularité d’être AMF catégorie 1 et SFDR 9, permettant aux investisseurs d’intégrer des critères ESG assez poussés dans les portefeuilles de manière maîtrisée. Pour ces ETF, la société de gestion recourt au stratified sampling, une méthode traditionnellement utilisée dans les ETF pour réduire le nombre de titres. «Avec cette particularité nous cherchons à générer de l’alpha en sélectionnant les meilleurs émetteurs et les meilleures obligations», précise Roxane Philibert.


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