Pour paraphraser George Lucas... Le temps du péril a commencé pour les marchés. Malgré la destruction apparente de l'Etoile Noire de l'inflation, la volatilité a chassé les indices de leurs précédents niveaux et les poursuit sur toutes les classes d'actifs.

Par Patrick Chotard, PDG de Lynceus Partners

 

En effet, le CBOE Volatility Index (VIX) a atteint son troisième niveau le plus élevé de tous les temps, culminant à 65 points. Un niveau rappelant la crise financière mondiale de 2008. En moyenne, il se situe généralement entre 10 et 20 points. Cette hausse de la volatilité engendre mécaniquement une baisse du marché des actions, car les investisseurs réalisent une rotation de leurs portefeuilles en limitant leur exposition aux actifs risqués dans ces situations et redirigent une partie de leurs flux vers les marchés obligataires afin de protéger leurs portefeuilles.

Par conséquent, les marchés boursiers mondiaux ont chuté, avec des pertes en cascade sur les actions technologiques. Les contrats à terme sur l’indice Nasdaq 100 ont baissé de plus de 5%, et l’indice a déjà chuté de plus de 10 % depuis son record du 10 juillet, dépassant le seuil correspondant à la définition d’une correction.

Les marchés poursuivent leur recul de la semaine dernière, après que le rapport sur l’emploi américain, bien plus faible que prévu, et une lecture mitigée de la vigueur du secteur manufacturier ont accentué le sentiment des marchés que l’économie américaine est en train de ralentir.

2024.08.09.VIX
Source : Bloomberg

Cela a conduit les marchés à parier sur une baisse des taux de 1,25 point de pourcentage, soit cinq réductions d’un quart de point, au cours des trois dernières réunions de la Fed de l’année. Ce sentiment s’est étendu à l’ensemble des classes d’actifs : le dollar s’est affaibli et le rendement des bons du Trésor à 10 ans est tombé à son plus bas niveau depuis un an. Par ailleurs, les obligations à court terme, les plus sensibles aux changements de politique monétaire, ont été les principales cibles de cette baisse, le rendement des bons du Trésor américain à deux ans ayant chuté de 19 points de base lundi à 3,69%.

La vague de ventes a atteint son paroxysme au Japon, les traders se précipitant pour dénouer les carry trades populaires, ce qui a entraîné une hausse de 3 % du yen et provoqué une chute de 12% de l’indice boursier Topix, qui a clôturé la journée avec la plus forte baisse sur trois jours depuis 1959. La chute des prix a également été exacerbée par la fin du « carry trade » sur le yen, par lequel les traders avaient profité des faibles taux d’intérêt au Japon pour emprunter en yens et acheter des actifs risqués tels que les actions technologiques américaines et la dette américaine.

Les contrats à terme sur le Brent ont glissé vers 75 dollars le baril, effaçant les gains de cette année et atteignant leur plus bas niveau depuis janvier. Le bitcoin a également perdu plus de 10%. Les marchés ont limité les pertes durant la séance du 5 Août malgré une chute notable (Eurostoxx 50 –1,49%, Nasdaq –3,43%) et la volatilité semble se stabilisé autour de 35.

Bien que les conséquences long terme restent encore incertaines, la vente de volatilité via des produits structurés semble être le play technique le plus logique aujourd’hui avec une volatilité qui a plus que doublé depuis ses niveaux de juillet (de 14 à 35).

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2024.08.09.Athena

 

2024.08.09.Phoenix

 

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