Les émetteurs lourds pourraient être décisifs dans la transition vers une économie verte et offrir des récompenses financières. Une approche stratégique est la clé pour relever les défis.

Par Eric Pedersen, Head of Responsible Investments

 

Le sentiment d’urgence entourant le changement climatique est de plus en plus prononcé, soulignant la nature critique de la situation. Les émissions générées par l’homme font des ravages sur notre planète, nous plongeant toujours plus profondément dans une crise climatique irréversible.

Des études convaincantes révèlent que notre planète connaît une hausse constante des températures, la moyenne mondiale étant maintenant de 1,2 °C de plus que celle de l’ère préindustrielle. Bien que 1,2 °C puisse sembler insignifiant, en réalité nous assistons déjà aux effets néfastes d’un réchauffement progressif, comme des feux de forêt dévastateurs, de violentes tempêtes, l’élévation du niveau des mers, la fonte des glaces polaires et l’acidification des océans, pour n’en nommer que quelques-uns.

Pour enrayer cette escalade du réchauffement climatique, une réduction substantielle des émissions de gaz à effet de serre, en particulier celles de CO2, est impérative.  Les investisseurs ont un rôle à jouer dans la décarbonation de notre planète, mais nous devons faire plus que simplement réduire l’empreinte carbone de nos portefeuilles en excluant les entreprises les plus émettrices des portefeuilles.

Les émetteurs peuvent accélérer la transition énergétique

Le simple fait de tourner les portefeuilles vers des actifs à faibles émissions ne permettra pas d’accomplir la réelle décarbonation dont nous avons besoin de toute urgence.

 En réalité, les gros émetteurs d’aujourd’hui existeront toujours dans une économie à faibles émissions de carbone. Beaucoup peuvent même jouer un rôle crucial pour nous aider à atteindre ces objectifs de durabilité. Les exclure des portefeuilles peut sembler une bonne idée sur le papier, mais cela aura un impact limité, et dans de nombreux cas, ce sera purement une mesure de façade.

En effet, une part importante de la réduction nécessaire des émissions de carbone doit provenir de l’industrie, de la production d’électricité et de l’agriculture. Ces activités sont pertinentes, voire essentielles, pour permettre la transition vers une économie verte. Responsable d’environ 9% des émissions mondiales, l’industrie de l’acier est perçue négativement sur des critères ESG – ce qui signifie que les actions dans ce segment ne seront probablement pas considérées dans de nombreuses stratégies d’investissement axées sur le développement durable. Pourtant, malgré son profil à forte intensité d’émissions, l’industrie sidérurgique est un catalyseur structurel clé dans la transition énergétique: par exemple, un parc éolien offshore ou une centrale photovoltaïque peuvent être plus gourmands en acier qu’une centrale au charbon ou au gaz classique. Un matériau aussi omniprésent que l’acier ne peut être ignoré dans le processus mondial de décarbonation. Au contraire, la décarbonation du processus de fabrication de l’acier devrait être prise très au sérieux dans le contexte d’une ambition zéro nette mondiale.

Double proposition de valeur

Les émetteurs lourds possèdent une double proposition de valeur pour un portefeuille. Non seulement ils peuvent fournir une part importante des réductions d’émissions mondiales nécessaires, mais ils détiennent également le potentiel de générer de l’alpha, ce qui les rend attrayants du point de vue de rendements. Si nous examinons les valorisations, les entreprises a priori perçues comme des retardataires dans la lutte contre le changement climatique peuvent souffrir de remises significatives. De plus, les travaux de MSCI confirment qu’au fil du temps, les entreprises qui ont amélioré leurs notations ESG ont vu leurs coûts en capital diminuer.

En allouant des capitaux à des entreprises ayant le potentiel de réduire leurs émissions, d’améliorer leurs performances ESG et d’atténuer leurs risques ESG, et en étant actionnaire actif, les investisseurs peuvent obtenir des récompenses financières tout en soutenant la transition vers des modèles commerciaux plus durables.

Aussi peu conventionnel que cela puisse paraître, investir dans les retardataires environnementaux et engager avec eux peut apporter une réelle valeur ajoutée. S’il est peut-être plus facile d’exclure simplement les actions à fortes émission en échange de ce que l’on appelle les entreprises “best-in-class”, une approche stratégique de l’engagement est plus adaptée pour réaliser la transition vers un monde plus durable.

 


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