Comme les taux d’intérêt devraient rester élevés plus longtemps, l’attrait relatif des liquidités dans les portefeuilles d’investissement devrait perdurer.
Par Chris Ellinger, Lead Portfolio Manager et Izzi Halewood, Associate Investment Director
Les investisseurs semblent avoir surestimé le rythme et l’ampleur des baisses de taux cette année, tout comme ils avaient sous-estimé la vitesse des hausses lorsque la Fed a commencé son cycle. En janvier, le marché n’attendait plus que six abaissements de taux pour les États-Unis en 2024, avec un tableau similaire pour le Royaume-Uni et l’Europe. En avril, les attentes sont tombées à deux baisses de taux, certains commentateurs suggérant qu’il serait même possible de n’en voir aucune cette année aux États-Unis.
Ce que fera la Fed influencera probablement les autres banques centrales. Une croissance plus faible et des prévisions d’inflation en baisse pourraient donner plus de marge de manœuvre à la Banque centrale européenne (BCE) et à la Banque d’Angleterre (BoE) pour réduire le coût du crédit.
Même si les responsables des banques centrales, notamment la présidente de la BCE, Christine Lagarde, minimisent l’impact des taux de change dans leurs décisions en matière de taux d’intérêt, cet élément est certainement à prendre en compte. En effet, si la BCE et la BoE réduisent trop leurs taux par rapport à la Fed, cela pourrait affaiblir l’euro et la livre sterling et alimenter à nouveau l’inflation.
Depuis 2022, lorsque la Fed, la BCE et la BoE ont commencé à augmenter les taux, les investisseurs ont été incités à placer leur argent dans les fonds du marché monétaire (FMM), qui investissent dans des instruments de trésorerie et des dettes à très court terme, car ces FMM génèrent un rendement équivalent aux taux des banques centrales. Pour les FMM en USD, ce rendement s’élevait à environ 5% en 2023, une performance atteinte en prenant de très faibles risques de duration et de crédit. En conséquence, les FMM domiciliés en Europe ont progressé d’un taux estimé de 12,4% en 2023, contre une hausse de 2,8% en 2022.
Avant la forte révision des attentes de baisses des taux au début de l’année, les investisseurs commençaient à allonger les échéances et à prendre davantage de risque de duration, pour essayer de fixer les rendements à des niveaux intéressants. Toutefois, maintenant que les prévisions de réduction des taux se sont peut-être révélées trop agressives, compte tenu de la ténacité de l’inflation et de l’amélioration de la conjoncture, les investisseurs n’ont plus vraiment besoin d’augmenter le risque dans leurs portefeuilles pour générer les mêmes rendements. Ces prévisions en constante évolution peuvent introduire une volatilité indésirable dans les portefeuilles pour les durations longues et les stratégies de notations inférieures, ce qui justifie de garder une allocation importante en FMM.
Pourquoi cette forte révision en matière de taux?
L’inflation est l’une des principales raisons pour lesquelles les banques centrales ne peuvent pas abaisser plus rapidement leurs taux. Dans ce domaine, certains facteurs clés continuent d’exercer une pression haussière. D’abord, les tensions géopolitiques comme au Moyen-Orient et en Ukraine pourraient augmenter les risques inflationnistes. Ensuite, aux États-Unis, les loyers ont été le principal moteur des chiffres élevés d’inflation sous-jacente et, dans les secteurs des services qui redéfinissent leurs prix une fois par an, les hausses ont aussi dépassé les attentes. De plus, la croissance économique a été résiliente (plus aux États-Unis qu’ailleurs), permettant une période prolongée de conditions financières strictes.
Le rôle changeant des liquidités
Bien sûr, les taux d’intérêt peuvent ne pas évoluer comme prévu et prendre de nouveau les investisseurs à revers. Les forces du marché sont difficiles à prédire et peuvent rapidement aller à l’encontre des attentes. Dans cet environnement, le rôle des FMM dans un portefeuille de placement va au-delà de son objectif traditionnel qui est d’apporter de la liquidité et de préserver le capital. Ils peuvent fournir au portefeuille un contrepoids nécessaire lorsque la volatilité surprend les investisseurs.
Lors de la précédente ère de taux ultra-bas, le coût d’opportunité d’une telle protection était élevé. Mais la situation a changé: l’environnement de taux élevés plus longtemps («higher for longer») fournit une prime intéressante aux investisseurs détenant des liquidités. Les rendements des placements monétaires restent conformes, voire supérieurs, à certains segments de l’univers obligataire comportant des risques relativement plus élevés. Les FMM devraient donc continuer à jouer un rôle majeur dans les portefeuilles.
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