De novembre à janvier, les marchés entrent dans ce qui est connu comme les meilleurs mois de l'année pour le marché boursier depuis 1950.
Par Ion-Marc Valahu, co-Fondateur/CIO
Si les neuf premiers jours ont été extrêmement volatils, la publication du CPI américain meilleur que prévu a montré que l’inflation pourrait avoir atteint son pic pour ce cycle économique. Par la suite, les marchés ont enregistré une très bonne performance pour clôturer le mois sur une note positive. Néanmoins, si nous devions clôturer à ces niveaux pour l’année, il s’agirait de la plus faible performance annuelle depuis 2008.
En parallèle, les actions des marchés émergents ont surperformé les marchés développés, stimulées par un dollar américain plus faible. La Chine a également été un grand gagnant, après une performance horrible depuis janvier, grâce à des signes indiquant que le gouvernement commencera à assouplir les restrictions strictes du Covid qui ont pesé sur l’activité économique et à la mise en œuvre d’un plan de sauvetage en 16 points pour soutenir le secteur de l’immobilier. Même la monnaie japonaise a pu se stabiliser et remonter un peu vers les niveaux observés en juillet et août de cette année.
Aux États-Unis, les chiffres de l’inflation ont également joué un rôle important et le président Powell a laissé entendre que le rythme des hausses de taux serait ralenti, mais il a confirmé que les taux resteraient élevés plus longtemps, car l’inflation reste trop élevée. Sur le plan politique, les élections de mi-mandat aux États-Unis ont eu lieu et les Républicains ont remporté la Chambre des représentants, ce qui va à l’avenir bloquer de future dépensent budgétaires à Washington, et cela est toujours bien accueilli par les marchés. Une inquiétude potentielle pour l’avenir est que la courbe de rendement du Trésor continue de s’inverser à plus de 70 points de base, ce qui laisse présager une récession imminente.
En Europe, l’inflation n’est toujours pas modérée à 10%, les coûts de l’énergie restant le principal moteur de l’inflation, tandis que les données économiques continuent d’indiquer une récession. La plupart des indices PMI restent inférieurs à 50, ce qui est un signe de contraction économique. Pendant ce temps, la BCE jongle entre le relèvement des taux et la poursuite de l’assouplissement quantitatif afin de ne pas créer une nouvelle crise de la dette publique dans la zone euro. Au Royaume-Uni, le nouveau gouvernement a mis fin au chaos politique et le rendement de la dette souveraine a commencé à se détendre.
Enfin, sur les actifs obligataires, nous avons assisté à un rebond bien venue après la pire liquidation depuis près de 40 ans. Les rendements des emprunts d’État ont globalement baissé et les écarts de crédit se sont resserrés dans le monde entier. Cette grande reprise dépend de la baisse de l’inflation et du ralentissement de la campagne de relèvement des taux par les banques centrales.
Dans ce contexte et même après un fort rebond en novembre, l’Eurostoxx50 est toujours en baisse de -13,27%, le S&P500 -13,35%, le Nasdaq -26,57% et le Dax -17,38% tandis que Clairinvest Cosmopolitan est en hausse de 7,30% sur le mois et de 7,05% depuis le début de l’année en dollars.
Rédigé le 6 décembre 2022