Sur sa plateforme Truth Social, Donald Trump a menacé d'imposer des droits de douane de 200% sur tous les produits alcoolisés en provenance des pays de l'Union européenne, en représailles aux droits de douane de 50 % imposés par l'Union européenne sur le whisky. «Ce sera formidable pour les entreprises de vin et de champagne aux États-Unis», a-t-il écrit.
Pas d’inflation donc pas de stagflation pour le moment aux Etats-Unis
L’indice des prix à la production, considéré comme un indicateur avancé des pressions inflationnistes, n’a pas progressé au cours du mois, après avoir augmenté de 0,6% en janvier, selon les chiffres corrigés des variations saisonnières. Les économistes interrogés par Dow Jones s’attendaient à une augmentation de 0,3%. Une baisse de 0,2% des prix des services a compensé une hausse de 0,3% des prix des biens. Les deux tiers de la hausse des biens sont dus à une augmentation de 53,6% des prix des œufs de poule, selon le BLS. Les œufs ont grimpé en partie à cause de la grippe aviaire qui a frappé les approvisionnements, bien qu’il y ait des signes que les prix ont baissé en mars avec le ralentissement des épidémies.
En excluant l’alimentation et l’énergie, l’IPP de base a diminué de 0,1%, également contre une estimation d’une augmentation de 0,3% et la première lecture négative depuis juillet. Les prix de base excluant les services commerciaux ont enregistré une hausse de 0,2%, également inférieure à l’estimation de 0,3%. En glissement annuel, les prix à la production ont augmenté de 3,2%, ce qui est bien supérieur à l’objectif de 2% de la Fed, mais inférieur au rythme de 3,7% enregistré en janvier. L’IPP de base a augmenté de 3,4% en février, soit 0,4 point de pourcentage de moins qu’en janvier.
L’Europe souffre des annonces de Trump
En Suisse, Le SMI a terminé en repli de 0,25%. Nestlé (+0,2%) a soutenu l’indice, alors que Roche (-1,4%) a pesé. À Paris, le CAC 40 a fini sur une perte de 0,64%. Le Dax allemand a reflué de 0,63%. Le Footsie britannique s’est démarqué en grignotant 0,02%, soutenu par le secteur défensif de la santé. Les groupes français de spiritueux ont accusé le coup des dernières menaces de Donald Trump: Pernod Ricard a perdu 3,97% et Rémy Cointreau 4,67%, tandis que LVMH a baissé de 1,11%.
Dans le secteur obligataire, le Bund allemand à dix ans a fini en baisse de 3,5 points de base, à 2,855%, après avoir grimpé à un sommet de 17 mois, à 2,938%. Le Parlement allemand a entamé le débat sur le fonds spécial de 500 milliards d’euros et la réforme du « frein à l’endettement ».
La guerre commerciale affecte encore les marchés américains
Le Dow Jones a cédé 1,30% et l’indice Nasdaq a reculé de 1,96%. L’indice élargi S&P 500 a lâché 1,39% à 5.521,52 points et est entré en zone de correction, c’est-à-dire qu’il a perdu 10% depuis son plus haut de l’année atteint le 19 février. Les «Sept Magnifiques» ont tous reculé: Tesla (-2,99%), Alphabet (-2,53%), Amazon (-2,51%), Meta (-4,67%), Apple (-3,36%), Microsoft (-1,17%) et Nvidia (-0,15%). L’éditeur de logiciels professionnels créatifs Adobe a dégringolé (-13,85%), malgré des résultats supérieurs aux attentes pour le premier trimestre de son exercice décalé. Les investisseurs jugent ses prévisions pour le trimestre en cours décevantes. Par contre Intel s’est envolé (+14,60%) après la nomination de Lip-Bu Tan comme nouveau patron, une figure perçue comme pouvant venir en aide à l’entreprise en difficulté.
Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans s’est détendu à 4,27%, contre 4,31% la veille en clôture.
L’or au comptant est resté stable à 2’986,45 dollars l’once après avoir atteint un record de 2’989,46 dollars. L’argent au comptant a baissé de 0,3%, le platine a augmenté de 0,3 et le palladium a gagné 0,7%.
Les matières premières restent faibles
Les inquiétudes économiques et les prévisions en matière d’offre et de demande de brut font reculer les cours pétroliers: le Brent fléchit de 0,94% à 70,28 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) décline de 1,18% à 66,87 dollars.
Les contrats à terme sur le soja et le maïs à Chicago ont légèrement baissé vendredi, les deux matières premières étant en passe de subir des pertes hebdomadaires, les inquiétudes concernant les conflits commerciaux qui perturbent les flux commerciaux et l’abondance des approvisionnements en Amérique du Sud ayant pesé sur les prix. Le blé s’est replié, mais le marché est en passe d’enregistrer un gain hebdomadaire en raison des prévisions de baisse des exportations de la Russie.
Ce matin en Asie
Le soulagement concernant l’évitement probable d’une fermeture du gouvernement américain a stimulé les actions dans les premiers échanges asiatiques, après que le démocrate du Sénat Chuck Schumer ait déclaré qu’il voterait pour avancer un projet de loi républicain de financement provisoire. L’indice MSCI des actions de l’Asie-Pacifique hors Japon a progressé de 0,2 %. le Nikkei japonais a inversé les pertes initiales pour augmenter de 0,12%. L’indice Hang Seng de Hong Kong a également gagné 1%, mais se dirigeait vers une baisse hebdomadaire de 2,3%. L’indice chinois CSI300 a progressé de1,4% et devrait augmenter de 0,6% sur la semaine. L’une des principales raisons de cet optimisme est que les actions chinoises sont bon marché : Les actions chinoises sont bon marché, se négociant 30 % en dessous de leurs plus hauts de 2021. L’indice Hang Seng est évalué à 7 fois ses bénéfices projetés sur 12 contre 20 fois pour le S&P 500, selon les données du LSEG.
Le dollar a regagné un peu de terrain. L’euro s’est échangé 0,1% de moins à 1,0841$, tandis que la livre sterling a baissé de 0,05% à 1,2944$. Le dollar était en hausse de 0,3 % contre le yen à 148,25.
Source : Reuters, zonebourse, zerohedge