Je dois avouer que si je fais ce job, c’est pour des matins comme celui-ci. Des matins où il y a tellement de choses à dire que l’on ne sait plus par où commencer. Des matins où il y a tellement de choses « qui ne jouent pas » que c’est un réel plaisir de jouer les psychiatres de marché et se demander s’il est actuellement bipolaire, schizophrène ou tout simplement ; complètement taré. Et puis, ce qu’il y a de formidable, c’est que l’avalanche d’informations du moment ne nous donne même plus le temps de réfléchir deux secondes, chaque publication se résume à l’identification d’un seul détail qui va décider de la trajectoire d’un titre – et puis il y a Supermicro qui nous rappelle Enron.

L’Audio du 31 octobre 2024

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Tellement de choses à dire et si peu de temps

Comme nous sommes noyés sous les infos et que l’idée n’est pas de vous faire crouler sous une chronique de 14 pages pour essayer d’y voir plus clair, je vais essayer de prendre les choses dans l’ordre, dans l’ordre d’apparition sur les sites d’informations. Donc, si l’on se projette dans le passé à borde de la De Lorean de Marty McFly, on va commencer par les chiffres de l’UBS. La banque aux trois clés qui domine un poil le marché bancaire helvétique a tout simplement ATOMISÉ les attentes des analystes. Et c’est même pas moi qui utilise le mot « ATOMISÉ » pour en rajouter des tonnes, cette expression sort directement d’un article de presse « officiel ». La banque zurichoise a donc tout explosé, bénéfice net de 1,4 milliard, ce qui contraste de manière assez folle avec la perte de 785 millions induite par l’acquisition du Crédit Suisse d’il y a un an. Je vous passe la longue litanie des chiffres, mais il suffira de noter que le bénéfice net des 9 premiers mois de 2024 est dorénavant de 4.32 milliards et que les « analystes » s’attendaient à un bénéfice trimestriel de 825 millions. À ce stade là, ça n’est plus du « ratage », c’est probablement qu’ils se sont gourés et qu’ils n’ont pas « analysé » la bonne société. Hier c’était l’UBS Group basée en Suisse qui publiait et les analystes avaient probablement analysé le bilan de la société UNITED BUS SERVICE LIMITED qui traite aussi sous le symbole UBS, mais à l’île Maurice. Petit détail qui a son importance, mais qui peut justifier un ratage pareil.

J’ironise – bien sûr – mais toujours est-il que l’UBS, après avoir pulvérisé les attentes, a été victime de « prises de bénéfices » et le titre plongeait de plus de 4%. Je ne peux pas m’empêcher de penser que ça se rapproche plus d’une vengeance de la part de la communauté des experts parce qu’ils n’ont rien vu venir, que d’une réelle « prise de bénéfices ». Enfin passons. On retiendra aussi qu’Airbus a publié des chiffres au-dessus des attentes également, qu’ils annoncent de nouveaux contrats et le départ du patron des avions commerciaux qui est agendé pour fin 2025. Le titre était dans le rouge également mais de 0.4% seulement. Et puis AXA a annoncé des chiffres en ligne avec les attentes et confirmaient leurs prévisions pour le reste de l’année. Le titre était légèrement en baisse de 0.85%. On peut donc constater – pour ce qui était de l’Europe – que les bonnes nouvelles n’étaient pas forcément saluées à leur juste valeur. Il faut dire que l’expression qui revenait le plus était « incertitudes politiques et économiques ». Donc hier, on a visiblement commencé à prendre conscience que la politique est devenue un merdier total (et pas qu’aux USA) et qu’économiquement, il y a quand même pas mal de chiffres qu’on nous donnent qui ne tiennent pas la route et qui échappent tout de même à une certaine logique.

L’économie européenne sous l’emprise des JO

L’ensemble des marchés européens ont donc optés pour une journée déprimante et foncièrement dans le rouge, car même si les chiffres des PIB français et Européens démontraient une Europe forte et en croissance aidée par les jeux olympiques, on sentait que les intervenants n’étaient pas super à l’aise. Hier la France a annoncé un PIB en croissance alors que Macron signe des contrats à tout va au Maroc tout en répondant aux questions l’air plus coké que Tony Montana dans Scarface et la justification est toujours la même : les Jeux Olympiques. Donc aujourd’hui, la croissance européenne est justifiée et glorifiée par un nageur qui va aussi vite qu’un hors-bord et un judoka qui fait le double en taille et en poids d’un judoka japonais. Je ne sais pas si c’est très rassurant pour les 4 années à venir, mais une chose est sûre, c’est que les chiffres publiés hier détonnent par rapport à un certain constat de la réalité. Hier le CAC a défoncé le support des 7500 en reculant de 1.1%, le DAX abandonnait 1.13% et la Suisse a définitivement cassé le support technique et psychologique des 12’000, la forte de baisse de l’UBS et le fait que Novartis continuait sur la lancée de la veille, rejointe par Roche et Straumann qui continue de baisser suite à de multiples downgrades d’analystes visionnaires, n’a pas aidé à tenir le choc. Le SMI est dans une situation technique qui laisse la porte ouverte à toutes les fenêtres.

Mais, alors que l’Europe tirait la gueule, les Américains sont arrivés avec leurs « chiffres du jour ». Et je dois dire qu’hier encore, nous avons été servis. Hier matin il y avait trois noms qu’il fallait retenir au chapitre « publications », il s’agissait de Caterpillar, Eli Lilly et Garmin. Et si l’on prend les choses dans l’ordre, Caterpillar a déçu. La société qui fait AUSSI des chaussures a de nouveau révisé ses prévisions à la baisse, pointant du doigt la construction qui ne veut plus et le secteur minier qui coupe les coûts et commande moins d’engins de chantier préférant soudainement la pelle et la pioche. Ils ont prévenu qu’il n’atteindraient pas leur objectif de chiffre d’affaires. Le chiffre avait déjà été revu à la baisse cet été et pour ce qui est de Caterpillar, l’effet Jeux Olympiques n’a pas aidé beaucoup.

Le miracle de la pilule qui fait perdre du poids (même à Supermicro)

Ensuite, nous avons eu droit à la publication des spécialistes de la diététique, les concurrents de Weight Watchers, ceux qui vous permettent de manger n’importe quoi et de perdre quand même 30 kilos derrière, j’ai nommé Eli Lilly. Si vous n’étiez pas sur une île déserte ces 24 derniers mois, vous savez que la société pharmaceutique a sorti des médicaments miracles qui permettent de ralentir votre système digestif, de manger moins et DONC… de perdre du poids. Ces médicaments miracles dérivés de produits contre le diabète, ont permis à Eli Lilly d’exploser de près de 400% en moins de 3 ans. Ils ont également permis aux analystes d’en tirer des conclusions et de faire des prévisions dithyrambiques sur les ventes de Mounjaro et de Zepbound. Mais le problème, c’est qu’hier on s’est rendu compte que les ventes étaient inférieures aux attentes et qu’en plus, Eli Lilly a déclaré qu’ils retiraient le pérésolimab, un médicament contre l’arthrite, de son pipeline. Bref, du coup les chiffres étaient bons, mais pas aussi bons qu’on aurait aimé qu’ils soient bons. Dans un premier temps, le titre a perdu près de 15% avant de se reprendre et de limiter la casse en clôturant en baisse de « seulement » 6% et des poussières. La thématique des médicaments qui font perdre du poids sans rien faire reste donc toujours très populaire, parce ce quand même plus simple de rien foutre et de perdre quand même 30 kilos, mais il faut faire attention à nos attentes parfois un peu trop élevées en termes de ventes. On notera au passage que Novo Nordisk – dans le même thème – a également vécu une séance sportive. La transition est donc toute trouvée, puisqu’il faut encore noter que Garmin (qui fait aussi des montres de sport) a publié des chiffres de folie qui a surpris tout le monde à la hausse. Le titre prenait près de 23%, ce qui me fait d’ailleurs penser au fait que ce trimestre, les réactions aux publications sont totalement psychotiques et qu’à chaque fois que les chiffres sont trop écartés des attentes, nous assistons à des mouvements qui frisent la crise d’épilepsie.

Pendant que Garmin s’envolait, nous avons aussi dû mettre Supermicro en PLS après l’annonce officielle de la démission de la société qui s’occupait de son audit. Rappelons que Supermicro, qui est le troisième plus gros client de Nvidia, est dans la tourmente depuis des mois et que l’on n’a toujours pas les chiffres du trimestre dernier. Le « short seller » Hindenburg Research les a également dans son viseur depuis des mois, estimant que la société est ni plus ni moins qu’une fraude. Et là, depuis hier, on commence à se dire que les gars de Hindenburg Research ne sont pas complètement idiots. EY, ex-Ernst & Young a donc annoncé :

« Nous démissionnons en raison d’informations récemment portées à notre connaissance qui nous ont conduits à ne plus pouvoir nous fier aux déclarations de la direction et du comité d’audit et à ne plus vouloir être associés aux états financiers préparés par la direction, et après avoir conclu que nous ne pouvions plus fournir les services d’audit conformément à la loi applicable ou aux obligations professionnelles »

Si l’on devait traduire ça en langage un peu plus cru, on pourrait dire : « il y a un gros cadavre bien pourri qui est en train de sentir hyper-mauvais, mais on ne sait même pas dans quel placard il est planqué, alors dans le doute, soyons courageux : FUYONS !!! ». Inutile de vous dire que ce genre de situation rappelle fortement deux autres sociétés du passé : Enron et Worldcom. À partir de là, inutile de dire que les choses sont en train de s’aggraver à la vitesse de la lumière pour SMCI. Le titre est en route pour devenir la première société de l’histoire à effacer 100 milliards de market cap et l’action est en baisse de 75% depuis les plus haut. Même si elle est encore en hausse pour l’année (20%), le management qui hurle comme des gorets pour dire qu’ils sont innocents que tout le monde il est méchant, ne laisse rien présager de bon. Et le plus fou dans cette histoire, c’est que SMCI est le troisième plus gros client de Nvidia et que Nvidia ne bronche pas. Y a pas un vendeur. Rien. Bref, rien n’est terminé mais là, je crois que l’ambiance devait être meilleure sur le Titanic alors que l’orchestre jouait « plus près de toi mon Dieu » que dans la salle du board de Supermicro. Hier le titre a perdu 33% (de plus) et il perdait encore 3% de plus after close. On ne peut pas dire qu’il y a des achats à bon compte qui sont en train de se faire. Je dois dire que je préfèrerais affronter un lion enragé avec un crayon gris pour me défendre que de racheter SMCI avec le solde de mon fonds de pension.

Graphique de SMCI – Source : Tradingview.com

Des chiffres formidables

À la fin de la séance américaine, les trois indices étaient dans le rouge, le Dow de 0.22%, le S&P de 0.33% et le Nasdaq de 0.56%. Pas de quoi se rouler par terre non plus, mais il faut quand même noter une certaine fébrilité qui laissent à penser que – par moment – nous ne sommes pas loin de la dépression nerveuse saupoudrée de burn out. Mais heureusement, hier il y a eu des chiffres économiques qui nous font dire que TOUT VA BIEN. Tout d’abord le PIB américain était de 2.8% contre 3% le mois dernier. Les esprits chagrins diront que ça ralentit quand même un peu, mais les autres retiendront que ça fait plusieurs mois que le PIB est en hausse de plus de 2%. On va dire que le chiffre est crédible et cohérent, même si je ne suis pas certain que tous les secteurs économiques bénéficient de cette croissance et que si la plus grosse partie vienait des investissements en intelligence artificielle, je ne serais même pas surpris.

Surpris, en revanche je le suis beaucoup plus avec les chiffres de l’emploi ADP. Hier les économistes attendaient donc 110’000 créations d’emplois dans le secteur privé. C’est sorti à 233’000. Au-delà du fait qu’ils se sont encore complètement vautrés dans leurs calculs, on peut quand même se demander comment la totalité des experts n’a pas PU VOIR plus de 120’000 emplois créés durant le mois d’octobre alors que la Floride, la Caroline du Nord et du Sud étaient à moitié fermés pour cause d’ouragan et que dans la foulée, on apprenait que 160’000 personnes avaient été licenciées au mois de septembre ??? Là tout de suite, quand on lit les articles sur le sujet, tout le monde est « chaud patate » parce que « du coup, les NFP’s de vendredi, ça va être trop génial ! ». Je dois vous avouer que je ne vais pas trop insister sur le sujet, parce qu’à force je vais être traité de complotiste, mais je vais vous dire que quand je vois ce que je vois, quand j’entends ce que j’entends, ben j’ai bien raison de penser ce que je pense. Ces chiffres sont à peu près aussi crédibles que le discours d’un politicien, peu importe le bord, ça n’est qu’un ramassis de mensonges habillés avec un costard pour que ça fasse plus « acceptable ».

L’Asie, le pétrole et le Bitcoin

Ce matin l’Asie se partage encore, le Japon est en baisse après l’inaction de la BOJ qui n’a pas baissé les taux et qui ne les a pas montés non plus d’ailleurs. Le Nikkei recule de 1% parce qu’il avait anticipé la chose en montant depuis 3 jours. La Chine et Hong Kong sont en hausse de 0.36% et 0.47% respectivement, malgré l’incertitude politique et économique qui PÈSE sur le monde. Le pétrole remontait un poil durant la séance d’hier parce que les stocks américains étaient en recul et que, je cite : « les tensions aux Moyen Orient sont toujours source d’inquiétude ». J’adore ce genre de déclaration, parce que mardi on était à deux doigts de penser que Benyamin Netanyahou allait inviter le Président Iranien à la Bar Mitzvah de son petit-fils et tout d’un coup, on reparle de tensions et de « sources d’inquiétude ». L’or est au plus haut de tous les temps et le Bitcoin aussi.

Du côté des chiffres qui ont été publiés hier soir after close, il y avait donc DEUX MAGNIFICENT SEVEN – ce qui porte dorénavant à 4 le nombre d’entre eux qui ont publié et il y en aura deux autres ce soir, Apple et Amazon. Pour ce qui est de Microsoft et de META, on pourrait presque résumer les choses avec les mêmes mots. Les revenus était canons, que ce soit sur la pub chez META et que ça soit sur le Cloud pour Microsoft. L’ensemble des chiffres étaient au-dessus des attentes et le trimestre qui vient de s’écouler était bon pour l’un comme pour l’autre. La société de Bill Gates et celle de Zuckerberg se sont toutes deux montrées OPTIMISTES POUR L’AVENIR. Alors vous me direz : « MAIS POURQUOI LES DEUX TITRES SONT EN BAISSE de plus de 3% ??? ». Je vais vous répondre immédiatement, mais avant toute chose, je voudrais quand même signaler que depuis mars 2020, soit l’époque où la priorité était au stock de PQ, de pâtes et de boîtes de thon, Microsoft est en hausse de 223% et Meta de 340%, alors on ne va pas pinailler pour 3% de baisse et des poussières !!! Mais si vous cherchez une justification pour expliquer ça à l’apéro de ce soir, vous pourrez dire que « le marché est inquiet du volume des dépenses prévues dans les mois à venir dans le secteur du cloud et de l’intelligence artificielle ».

C’est bientôt fini

Ce qu’il y a de très très intéressant dans les chiffres et les réactions de Microsoft et META, c’est que SOUDAINEMENT, on est très très inquiet des MILLIARDS de dollars qui sont dévolus à l’IA alors que l’on n’a pas encore vraiment réussi à quantifier la chose d’un point de vue « revenus réels générés par l’IA ». C’est d’ailleurs tout à notre honneur de commencer à se poser des questions sur ce problème évident qui commence à émerger. Mais en même temps, si l’on commence à reprocher à META ou à Microsoft de trop dépenser, ne serait-il pas temps de se demander pourquoi personne ne pointe Nvidia du doigt pour se demander ce qui « pourrait se passer » en cas de prise de conscience et de baisse des dépenses sur l’IA. Je vais peut-être vite en besogne, mais si les « investisseurs » commencent à geindre et à se mettre en PLS si des sociétés commencent à trop dépenser en IA, c’est qu’à un certain moment, il va quand même falloir délivrer et justifier l’utilité de dépenses pareilles avant qu’EY (ex-Ernst and Young) démissionne ici aussi…

Autrement, en plus des investissements gargantuesques en IA, on estime aussi que la guidance est un peu trop timorée chez Microsoft, même si c’est le prix à payer pour que le prochain trimestre, ils puissent battre les attentes. Du côté du reste des choses qu’il faut retenir, on notera que le cinglé qui sert de Président à vie et de boucher en Corée du Nord a encore balancé des missiles dans la Mer du Japon. Que Ray Dalio est inquiet de ce qui va se passer après les élections US parce que les deux candidats lui font très peur pour des raisons différentes. Ça n’est pas le seul à le penser, je me tue à dire qu’il vaut mieux n’importe quel animal de la ferme à la place de ces deux idiots. Coinbase a déçu parce que le trading en crypto se ralenti alors que tout le monde se met à l’investissement long terme sur le Bitcoin. Le titre perdait 7% entre avant et après les chiffres. Starbucks a publié des chiffres pas terribles mais on s’y attendait, le titre ne fait rien et le CEO publie un plaidoyer larmoyant pour expliquer que l’on ne valorise pas assez « SA MARQUE ». Et pendant ce temps, Robinhood a annoncé enfin un bénéfice, mais comme c’était en-dessous des attentes, le titre s’est fait exploser de 12% after close. Nous ne sommes jamais contents. Ou alors, nous le sommes trop, c’est jamais dans la demi-mesure.

Les chiffres et les attentes

Côté chiffres économiques, aujourd’hui il faudra tout d’abord noter le PMI chinois qui repasse en-dessus des 50, alors que l’on attendait toujours un chiffre à 49.8. Il y aura ensuite le CPI en France et en Europe, ainsi que l’emploi en Europe. Et puis ensuite, aux USA nous aurons droit aux Jobless Claims qui devraient cartonner tellement l’emploi va bien, puis il y aura le fameux PCE (AMEN) qui devrait démontrer que l’inflation est sous contrôle (le contraire serait hyper-étonnant), puis nous aurons aussi le Chicago PMI et les dépenses personnelles qui devraient forcément cartonner quand on voit la confiance affichée hier par le consommateur…

Pour ce qui est des trimestriels, ce soir il y aura Apple et Amazon, alors le reste, on s’en fiche un peu. Même s’il y aura quand même UBER, Mastercard, Peloton, Merck, Conoco, Shell, Total, BNP, BYD, Anheuser Busch, Regeneron et Intel. Mais on en reparlera demain, j’en suis sûr. Actuellement les futures sont en baisse de 0.4% – merci Meta, merci Microsoft et merci l’instabilité politique et économique (vu que l’on VIENT de s’en rendre compte).

Pardonnez-moi d’avoir été aussi long ce matin, mais il y avait des choses à dire… Maintenant vous pouvez retourner vous coucher. Passez une bonne journée et on se revoit demain pour boucler la semaine !

À demain !

Thomas Veillet
Investir.ch

“In this business, if you’re good, you’re right six times out of ten. You’re never going to be right nine times out of ten.”

Peter Lynch