Harris ou Trump, quels secteurs favoriser?

Le 5 novembre, on connaîtra le/la président(e) américain(e). Ce jour-là, l’ensemble de la Chambre des Représentants sera renouvelé, ainsi que 33% du Sénat. De nombreux Etats américains pourront voter de façon anticipée pour l’élection présidentielle, comme en Pennsylvanie dès le 16 septembre ou en Caroline du Nord dès le 17 octobre. En 2020, 70% des électeurs avaient pu voter avant le jour du scrutin.

Le bon débat télévisé de Kamala Harris contre Donald Trump a rebattu les cartes. Les sondages montrent un avantage à Kamala Harris, même si la bataille est serrée dans les Etats à bascule, les Swing states.

Ces 40 dernières années, le baromètre de la misère économique – le Misery index – a eu un niveau de prédiction très élevé. Cet indice inclut plusieurs données macroéconomiques dont le taux de chômage et l’inflation. Il a prédit avec justesse 15 des 16 dernières élections présidentielles depuis 1980. Le niveau actuel est à 6.7, en-dessous des 7.35 que le parti au pouvoir a besoin pour être réélu. L’indice a bénéficié du recul de l’inflation et du taux de chômage. En conclusion, selon l’indice Misery, Kamala Harris serait élue présidente tant que le niveau reste en-dessous des 7.353.

Les sondages montrent une victoire de Kamala Harris, aidée par la baisse des Fed Funds de 50 points de base. Statistiquement, le mois de septembre, jusqu’à mi-octobre, est le plus mauvais mois d’une année. Mais comme tout a été à l’envers cette année par rapport à la saisonnalité historique, septembre devrait pour finir être un bon mois. Novembre et décembre sont des mois statistiquement favorables pour les bourses, encore plus vrai dans une année d’élection présidentielle américaine. Cela s’est vérifié ces 20 dernières années. Même durant la correction de la bulle IT en 2000-2003, le S&P 500 était resté stable en novembre et décembre 2022. Mais dans une année 2024 particulière, où tout a été à l’envers par rapport à la saisonnalité statistique, nous devenons prudents pour novembre et décembre.

Le marché cherche à se positionner sur les secteurs et les actifs qui bénéficieront de l’élection de Kamala Harris ou de Donald Trump. Kamala Harris: classe moyenne et petites entreprises, Construction, Immobilier (aides à l’achat), Assurance santé (baisse des prix des médicaments, IRA), Energies renouvelables, EV, gaz, production d’électricité, banques (moins d’inflation donc baisse des taux), technologie, Mexique. Donald Trump : millionnaires et grandes entreprises, Energies fossiles, cryptomonnaies, défense, banques (moins de régulation). Les actifs sous pression avec les deux : Chine et sociétés dépendantes de la Chine, sociétés pharmaceutiques (pression sur les prix), semiconducteurs (contraintes à l‘exportation vers la Chine).