Il y a presque deux semaines les bourses décrochaient et l'humeur était morose. Mais pourquoi? Tout va bien, les chiffres économiques américains sont encore "bons", les conflits s'intensifient mais c'est bon pour l'industrie de l'armement, Macron se presse d'attendre de prendre une décision, l'OMS déclanche son plus haut niveau d'alerte en raison du mpox etc...
Et voilà, les bourses européennes ont terminé en hausse jeudi, soulagées par les derniers indicateurs américains qui éloignent les perspectives d’une récession outre-Atlantique. À Paris, le CAC 40 a progressé de 1,23% à 7.423,37 points, tandis que le Dax allemand s’est hissé de 1,7% et le Footsie britannique s’est renforcé de 0,75%. L’indice EuroStoxx 50 a terminé la séance sur une hausse de 1,64%, tandis que le FTSEurofirst 300 inscrivait un gain de 1,19% et que le Stoxx 600 prenait 1,15%. A signaler . Bavarian Nordic qui s’est envolé de 7,84%, l’Organisation mondiale de la santé ayant déclaré l’état d’urgence en raison de l’épidémie de mpox en Afrique, maladie pour laquelle le groupe pharmaceutique danois propose un vaccin.
Dans notre beau pays alpin, le SMI a terminé la séance en progression de 0,65% et le SPI 0,76%. Seul frisson de la séance, UBS qui a perdu 1%. Le numéro un bancaire helvétique a fait part de la liquidation d’un fonds immobilier de sa filiale Credit Suisse investi à l’international, après le retrait annoncé de nombreux investisseurs. Le véhicule de placement « Credit Suisse Real Estate Fund International » a récemment subi de fortes baisses de valeur.
Aux Etats-Unis, le Dow Jones a gagné 1,39% à 40.563,06 points, le Nasdaq a bondi de 2,34% à 17.594,50 points et le S&P 500 a avancé de 1,61% à 5.543,22 points. Les grandes capitalisations de la technologie sont reparties de l’avant comme Nvidia (+4,05%), Tesla (+6,34%) et Amazon (+4,40%). L’indice Nasdaq 100 a récupéré sa baisse du début août.
Les chiffres américains soutiennent le dollar et le pétrole
Le dollar se renforce face au reste des devise, soutenu par les meilleures perspectives économiques aux États-Unis. Le dollar gagne 0,4% face à un panier de devises de référence , l’euro s’érode de 0,26% à 1,0983 dollar, et la livre sterling se raffermit de 0,23% à 1,2855 dollar.
Le brut bondit après les derniers indicateurs américains, les marchés estimant que la demande en pétrole demeurera solide dans la première économie du monde. Le Brent progresse de 1,74% à 81,15 dollars le baril, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) se renchérit de 1,64% à 78,24 dollars.
Les rendements obligataires sont à la hausse
Le rendement du dix ans allemand a pris 8,4 pb à 2,262%, celui du taux à deux ans a gagné 10,8 pb à 2,456%. Le rendement à 10 ans de l’Italie a augmenté de 0,6 point de base à 3,57%.
Le rendement de l’obligation américaine de référence à 10 ans a augmenté de 10,6 points de base à 3,928%, terminant avec le plus grand gain absolu en une semaine. Le rendement de l’obligation à deux ans a atteint son plus haut niveau depuis le 2 août, et a augmenté de 15,9 points de base à 4,1055%, ce qui serait le plus important depuis une hausse de 22,2 points de base le 10 avril. Désormais, selon l’outil FedWatch de CME Group, seulement 25% des investisseurs croient à une baisse des taux de 50 points de base en septembre contre 55% il y a une semaine. Une baisse de 25 points de base est désormais le scénario privilégié des traders.
Séance mitigée pour les soft commodities et baissière pour les métaux
Les contrats à terme sur le blé ont baissé, les exportations bon marché de la mer Noire continuant à peser sur le marché. La hausse enregistrée au cours de la nuit, à la suite de l’attaque par les forces russes des infrastructures portuaires de la ville d’Odessa, dans le sud de l’Ukraine, s’est ralentie au cours de la séance. Le contrat de blé le plus actif du Chicago Board of Trade a augmenté de 1 cent. Le soja a augmenté de 7-1/4 cents à 9,75-3/4 dollars le boisseau, et le maïs a perdu 3/4 cents à 4 dollars le boisseau.
Le cuivre à trois mois sur le London Metal Exchange a diminué de 0,1% à 9’139 dollars la tonne métrique mais a oscillé autour d’un sommet de deux semaines atteint lors de la session précédente. L’aluminium du LME a augmenté de 0,1% à 2’366,50 $ la tonne, le nickel a augmenté de 0,1% à 16’340 $, l’étain a augmenté de 0,4% à 32’100 $, tandis que le zinc a baissé de 0,3% à 2’775 $ et le plomb a baissé de 0,2% à 2’030,50 $.
Les métaux précieux ont aussi participé à cette baisse. L’or au comptant a diminué de 0,2 % à 2 450,91 $ l’once. L’argent au comptant a baissé de 0,8 % à 28,16 dollars l’once, le platine a baissé de 0,1 % à 951,95 dollars et le palladium a perdu 0,2 % à 942,64 dollars. Tous les métaux étaient prêts pour des gains hebdomadaires.
Ce matin en Asie
Le Nikkei a augmenté de 2,9 % à 37 800,42 à la mi-journée, atteignant son plus haut niveau depuis le 1er août, tandis que le Topix, plus large, a augmenté de 2,4 % à 2 663,38. Tokyo Electron a gagné 3,8% et Advantest a ajouté 5,4%. Pour la semaine, le Nikkei a augmenté de près de 8 %, en voie de réaliser son plus grand gain hebdomadaire depuis le début du mois d’avril 2020, soutenu par l’apaisement des inquiétudes concernant l’état de l’économie américaine, une pause dans l’appréciation rapide du yen et une reprise de la croissance économique au Japon.
Le bitcoin a chuté de 3,1% pour atteindre 57’175 dollars et l’Ethereum a baissé de 4,3% à 2’553 $.