La sécheresse en France et ailleurs place la ressource en eau au centre de l'attention. Pour assurer un approvisionnement stable et durable, il faut d'énormes investissements dans les nouvelles technologies et l'infrastructure - le Tareno Global Water Solutions Fund se consacre à cette thématique avec une grande expertise et un processus d'investissement durable.

Par Stefan Schuetz, Fund manager

 

Avec une capacité de 1,2 milliard de mètres cubes, le lac de Serre-Ponçon constitue le plus grand réservoir d’eau de France. Ce statut est rendu possible par un barrage de 124 mètres de haut et 630 mètres de long qui dompte la Durance depuis 1961. Le lac retenu est plus qu’une attraction touristique pour les départements des Hautes-Alpes et des Alpes de Haute Provence. Il alimente une centrale hydroélectrique, sert à l’agriculture pour l’irrigation et est raccordé au réseau d’eau potable. Aussi bien au lac de Serre-Ponçon que dans de nombreux autres habitats occidentaux, le recours au robinet a longtemps été une évidence. L’eau fraîche était disponible à tout moment, dans la quantité et la propreté souhaitées. Aujourd’hui, l’urbanisation, la croissance démographique et le changement climatique constituent une menace pour ce « luxe ».

Signal d’alerte météorologique

La sécheresse actuelle attire de plus en plus l’attention du public sur cette thématique. En France, après un été 2022 peu pluvieux, les précipitations n’ont pas non plus été au rendez-vous pendant les mois d’hiver. « Les niveaux des aquifères restent inférieurs à la normale », a constaté le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRG) à la mi-mars 2023. Le niveau d’eau relativement bas du lac de Serre-Ponçon illustre de manière impressionnante la précarité de la situation. Fin mars, le président français Emmanuel Macron s’est rendu sur place pour se faire une idée de la situation. « En raison du changement climatique, nous aurons globalement 30 à 40 % d’eau en moins d’ici 2050 », a-t-il déclaré à Savines-le-Lac.

Les mois à venir s’annoncent d’ores et déjà difficiles. « De la même manière que nous l’avons fait l’année dernière en matière d’économies d’énergie, nous allons demander à des secteurs importants d’élaborer des plans d’économie d’eau d’ici l’été », a déclaré Macron. En ligne de mire, les grands consommateurs de cette ressource essentielle sont l’énergie, l’industrie, le tourisme et l’agriculture. Ce dernier secteur représente à lui seul près de 60% de la consommation d’eau en France. En conséquence, l’agriculture doit aider à atteindre l’objectif à long terme de Macron. Le président souhaite économiser un dixième de la consommation d’eau d’ici 2030. Outre une meilleure organisation et une utilisation accrue des eaux usées traitées, il mise sur les innovations techniques.

Objectif global

La France n’est pas seule dans cette démarche. Les Nations unies consacrent à «l’or bleu» deux de leurs 17 objectifs de développement durable (ODD), qui visent un développement socialement, économiquement et écologiquement durable. Dans le cadre de l’ODD 6, tous les êtres humains doivent avoir accès à de l’eau potable de bonne qualité et à un prix abordable, ainsi qu’à des services d’assainissement et d’hygiène adéquats et équitables. L’ODD 14 se concentre sur la vie sous-marine et lutte contre la pollution marine et les déchets plastiques.

Ces deux résolutions nécessitent un changement de mentalité global combiné à un effort technologique et financier. Selon les estimations de l’ONU, 2,2 milliards de personnes n’ont pas accès à l’eau potable. Parallèlement, les experts de l’institution estiment que la demande en eau augmentera de plus de moitié d’ici 2050. « Pour atteindre nos objectifs, il ne faudra pas moins que tripler les investissements dans les infrastructures de l’eau », constatent les Nations unies.

La course aux meilleures solutions est lancée depuis longtemps. Qu’il s’agisse de systèmes de canalisation innovants, de petites pompes modernes, de systèmes d’irrigation intelligents, de kits d’analyse ou de stations d’épuration efficaces, de nombreuses entreprises se consacrent à ce thème d’avenir. Les perspectives économiques ne sont pas les seules à rendre cette méga-tendance intéressante pour les investisseurs. L’eau remplit en outre, comme peu d’autres thèmes d’investissement, les conditions d’une allocation durable du capital.

L’eau comme opportunité d’investissement

Le Tareno Global Water Solutions Fund fait partie des pionniers dans ce domaine d’investissement. Il investit depuis plus de 15 ans dans des entreprises qui développent et commercialisent des produits et des technologies pour une meilleure gestion de l’eau. L’un des principes du fonds est de ne pas investir dans l’eau potable. La direction souhaite plutôt contribuer à la réalisation de l’ODD 6. Pour ce faire, le Tareno Global Water Solutions Fund opère dans un univers d’investissement hétérogène. Celui-ci s’étend des fournisseurs d’eau défensifs aux titres industriels cycliques issus des secteurs et des régions les plus divers. Les responsables suivent une sélection systématique des titres et orientent le fonds vers les placements les plus prometteurs en se basant sur l’agnosticisme des benchmarks.

La notion de durabilité, qui a récemment gagné en importance dans la gestion d’actifs, fait partie de l’ADN du fonds Tareno Global Water Solutions depuis le début. Cette philosophie s’exprime dans un score de durabilité spécialement développé pour le fonds. Entre-temps, Tareno gère également une classe de parts Impact. Dans cette classe, 25% des frais de gestion sont affectés à des projets caritatifs qui permettent aux habitants des pays en développement d’avoir accès à l’eau potable.

Le travail de pionnier de Tareno dans le domaine des investissements dans l’eau a été récompensé à plusieurs reprises. En février 2023, la gestion d’actifs indépendante de Bâle a pu se réjouir d’un nouveau label de qualité. Le fonds Tareno Global Water Solutions a obtenu la notation « Investissement Socialement Responsable » (ISR), gérée par le ministère français de l’Économie et des Finances. Le portefeuille répond ainsi à une norme importante pour les produits financiers en France et en Europe.

 

Tareno SA a été fondée en 2000 en tant que société anonyme et est détenue par trois associés privés. Avec environ 40 collaborateurs et un actif sous gestion de 2,5 milliards de CHF, nous faisons partie des 15 plus grands gestionnaires de fortune indépendants de Suisse. Outre son siège principal à Bâle, l’entreprise dispose d’un site à Zurich et d’une filiale au Luxembourg.