Depuis quelques mois, les licenciements se multiplient dans le secteur des nouvelles technologies.
Après avoir beaucoup recruté pendant la pandémie, l’écosystème mondial de la tech a procédé à plus de 170’000 licenciements depuis janvier 2022, selon le site spécialisé Layoffs.fyi. Avec la fin du télétravail et un contexte économique dégradé, marqué notamment par une forte inflation, les GAFAM et consorts adoptent des politiques de réduction des coûts et de personnel.
Les annonces de plans massifs de licenciements concernent principalement les États-Unis, où les salariés sont moins protégés qu’en Europe en matière de droit du travail et où l’on dénombre plus de 70% des destructions d’emplois enregistrées dans le secteur. Les entreprises qui ont supprimé le plus de postes au cours de l’année écoulée sont Amazon (18’000), Meta (11’000, soit 13 % de ses effectifs), Salesforce (9’000) et Twitter (plus de 7’000).
Dans le secteur européen des nouvelles technologies, c’est le site britannique de vente de voitures d’occasion Cazoo qui a licencié le plus d’employés depuis le début de l’année dernière (1 500), suivi de la fintech suédoise Klarna (700). En France, le plan de licenciements le plus important concerne Back Market. Début janvier, la place de marché dédiée aux produits reconditionnés a annoncé qu’elle allait supprimer 13% de ses effectifs (93 personnes, dont 63 en France).
Comme le montre notre graphique, l’année 2023 commence assez mal pour les salariés de la tech. Du 1er au 9 janvier, près de 20’000 licenciements ont déjà été recensés dans le secteur à l’échelle mondiale, soit plus que le total de la plupart des mois précédents. Le record sur la période étudiée reste novembre 2022, avec plus de 50’000 suppressions de postes annoncées ce mois-là.
Source : Statista