Tout investisseur rêve de participer un jour à une belle, grosse bulle spéculative, de sa base à son apogée. C’est-à-dire du moment où tout le monde s’en moque, mieux! où tout le monde déteste, jusqu’au moment où tout le monde veut en avoir, peu importe le prix.
Par Roger Stump, analyste financier
Eh bien, figurez-vous qu’après 30 ans de gestion et d’analyse financière, je peux enfin prétendre aujourd’hui participer pleinement à un bull market depuis sa base, tout en ayant la conviction qu’il va atteindre son sommet dans quelques années dans une grande euphorie boursière dont il a le secret.
J’ai nommé l’uranium. Quel autre actif peut-il susciter autant de désamour, subir autant de désinformation, être aussi combattu et être en même temps notre unique chance de sauver la planète d’un autre et cette fois authentique fléau: l’humanité et son addiction aux énergies fossiles? C’est précisément ici que réside le fondement du nouveau boum de cet autre métal jaune, dans la transition d’une perception ultra négative de l’énergie nucléaire à une perception de plus en plus positive une fois la vérité rétablie au sujet de sa dangerosité et du contrôle unique de la gestion de ses déchets.
La perception ultra négative de cette énergie nucléaire a été alimentée pendant des décennies par une propagande mensongère des lobbies des énergies fossiles, qui, à raison, la craignent comme la peste, tant elle est puissante (1 million de fois plus puissante que le pétrole ou le charbon), et depuis quelques années par les lobbies des énergies renouvelables qui évidemment soutiennent encore moins la comparaison en terme de rendement. Ce nouveau boum de l’uranium, qui a démarré depuis quelques mois, est né de son évidente et unique capacité à remplacer efficacement des énergies fossiles sur lesquelles reposent 150 ans de croissance économique.
Bien entendu, sa mauvaise image lui colle à la peau. Beaucoup d’investisseurs ne peuvent pas admettre qu’ils ont été dupés et vont mettre du temps avant de comprendre que leur posture anti-nucléaire dogmatique ne fait que ralentir une transition énergétique salutaire et urgentissime vers la plus décarbonnée des énergies, mais aussi, celle entre toutes qui a tué le moins d’êtres humains par unité d’énergie produite.
Alors évidemment, beaucoup croient encore au doux mirage des énergies renouvelables. Qu’elle vont, à elles seules, nous rendre autonomes énergétiquement, ou pensent que l’hydrogène (qui, par ailleurs, n’est pas une énergie mais un moyen de stockage de l’énergie) est une solution miraculeuse, que la fusion nucléaire, graal scientifique, va arriver bientôt, que le thorium va supplanter l’uranium.
Toutes ces solutions ne doivent évidemment pas être disqualifiées, elles sont et seront sans doute utiles. Mais quelques règles de trois nous enseignent que certaines sont trop inefficaces à l’échelle du but à atteindre (éolien, voltaïque et hydrogène) et les échelles de temps nous démontrent que d’autres ne sont, de leur côté, pas suffisamment avancées pour être aujourd’hui pertinentes pour résoudre le problème à traiter (fusion, thorium).
L’uranium, dont la fission alimente des villes entières en électricité depuis des décennies avec une sécurité notablement accrue avec la troisième génération de réacteurs et leur adaptation permanente aux normes, est aussi le combustible des réacteurs de 4ème génération et des SMR (Small Modular Reactor) qui sont actuellement développés par des dizaines de sociétés privées et des partenaires publiques aux Etats-Unis, au Canada, en France, au Royaume-Uni, en Corée du Sud, en Russie et en Chine, pour ne citer qu’eux.
Enfin, le prix du gaz et du charbon s’envolent, ce qui donne un avantage concurrentiel énorme à l’énergie nucléaire puisque l’impact de la hausse du prix de l’uranium n’a qu’une incidence marginale sur le prix de l’électricité produite, contrairement aux centrales à gaz et au charbon, dont le prix de l’électricité produite est essentiellement fonction du prix de leurs combustibles respectifs. Le prix moyen de l’électricité à la consommation résidentielle aux États-Unis était de 13,31 cents par kWh en juin 2021. Une hausse à plus de 100 $/lb du prix de l’uranium (30 $/lb au mois de juin, 50 $/lb aujourd’hui) coûtera aux consommateurs environ 0,005 $ le kWh (1/2 cent) ou 3,76% de plus. Personne ne le remarquera. C’est notamment aussi pourquoi les exploitants des centrales nucléaires sont indifférents au prix de l’uranium. L’adhésion au développement de l’énergie nucléaire, l’ambiance générale à son égard, lentement mais sûrement se restaure, se régénère.
Aujourd’hui, il existe encore une grande défiance vis-à-vis du nucléaire, particulièrement en Europe de l’ouest et, curieusement dans les milieux financiers. Beaucoup de professionnels de l’investissement sont en train de passer à côté de cette révolution économique majeure par dogmatisme, frilosité, souvent par ignorance, croyant que leurs clients ne leur pardonnerait pas un faux pas sur ce sujet. Il est d’ailleurs beaucoup plus facile de convaincre un client privé que son gestionnaire sur le bien-fondé d’un investissement dans l’uranium. Il est pourtant encore temps, il faut profiter de la situation d’extrême lisibilité de la thématique et du fait que la vaste majorité des investisseurs soient encore aveuglés. Le jour où ils recouvreront la vue et se rendront compte qu’une place de choix doit être réservée à l’énergie nucléaire et à l’uranium dans leur allocation d’actif, ce sera comme remplir un taxi avec tous les passagers d’une rame de métro, la capitalisation boursière actuel de tout le secteur uranifère étant d’un dixième de celle de Walt Disney…
Notre certificat activement géré auprès de l’UBS «U3O8 Renaissance» (Isin CH0441692628) dédié à l’uranium est un excellent moyen d’investir dans ce secteur. Pour plus d’information contacter Roger Stump rs@aurelys.com