La fonte de la banquise arctique, sous l’effet du réchauffement climatique, facilite l'exploitation des ressources en hydrocarbures situées dans les réserves renfermées dans le sous-sol du Grand Nord, attisant les convoitises de l'industrie pétrolière et gazière.
Selon une étude de Reclaim Finance basée sur les données du cabinet de conseil Rystad Energy, près de 600 sites d’extraction d’hydrocarbures sont actuellement recensés dans la région Arctique (zone surveillée par l’AMAP) et plus du tiers sont déjà exploités (222), notamment en Sibérie, dans les mers de Barents, de Kara et de Beaufort.
Parmi les gisements identifiés, 39 sont en cours d’évaluation et de développement et pourraient être opérationnels à court terme s’ils reçoivent des financements.
S’ils se concrétisent, ces projets d’expansion pourraient faire augmenter la production dans l’Arctique de 20% à l’horizon 2026.
Sans surprise, ce sont les grands groupes russes qui sont les plus actifs en la matière. Gazprom et Novatek, dont la majorité de la production provient déjà de la région, disposent ainsi de respectivement 6,9 et 4,8 milliards de barils d’équivalent pétrole de réserves en cours de développement dans l’Arctique.
Comme le montre notre graphique, l’Américain ConocoPhillips, le Français TotalEnergies, le Norvégien Equinor et deux compagnies chinoises (CNPC et CNOOC) figurent aussi parmi les entreprises qui ont les plus grands projets d’expansion pétrolière et gazière dans le Grand Nord. TotalEnergies est le premier acteur européen dans la région. Le groupe français est actuellement impliqué dans 31 gisements, dont 9 sont déjà en production, 5 en cours de développement et 4 en cours d’évaluation. Les réserves potentiellement exploitables à court terme par TotalEnergies dans la zone sont estimées à 857 millions de barils équivalent pétrole.
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