Le premier gestionnaire d’actifs au niveau mondial envisagerait de changer de nom afin de renforcer son implication dans la finance durable.

La rumeur circule depuis quelques temps que BlackRock, le géant américain de la gestion d’actifs, étudierait avec l’aide de consultants spécialisés une stratégie visant à se positionner de manière incontestable en leader de la gestion ESG en transformant son nom en GreenRock.

Black is black

La société fondée en 1988 par Larry Fink et ses anciens collègues de First Boston vise au départ une clientèle institutionnelle et décide de mettre le contrôle des risques au centre de sa philosophie de gestion. Cette approche novatrice pour l’époque séduit le groupe Blackstone qui investit à hauteur de 50% dans la nouvelle société de gestion, qui voit le jour sous le nom de Blackstone Financial Management.

En 1992, alors que la société gère déjà 17 milliards de dollars, Blackstone Group décide de se retirer du capital de Blackstone Financial Management, dont il détient encore 35%. Suite à la séparation, Blackstone Financial Management opte pour le nouveau nom de BlackRock, Larry Fink, son CEO, voulant absolument conserver «black» dans le nom de la nouvelle entité, bien qu’à l’époque ses conseillers en communication tentent de lui faire choisir un autre nom afin d’éviter toute confusion.

C’est donc sous le nom de BlackRock que la société connait le succès que l’on sait. En 1999, lors de son introduction à la bourse de New York l’entreprise gère déjà USD 165 milliards. Depuis cette époque, la société a continué de croitre au travers d’acquisitions et est devenu le premier gestionnaire d’actifs au niveau mondial en 2009, après avoir racheté iShares à Barclays. BlackRock gère aujourd’hui environ 8.7 trillions de dollars.

Green is the new black

Début 2021, pour la deuxième année consécutive, Larry Fink envoie sa fameuse «lettre annuelle aux CEO» sur le thème de l’investissement durable et de la décarbonisation de l’économie. Un engouement pour l’ESG que d’aucuns trouveront assez tardif et qualifieront de «pas totalement désintéressé».

Ce serait pour répondre à ses détracteurs et marquer de manière forte le virage ESG de son entreprise que Larry Fink aurait mandaté les meilleurs spécialistes en communication pour accompagner le changement de nom de BlackRock en GreenRock.

Bien entendu, des analyses préliminaires auraient déjà identifié quelques écueils, à savoir que le nom GreenRock, qu’il s’écrive en un ou deux mots, est déjà largement répandu. Fort heureusement, cela ne représente pas un obstacle pour le premier gestionnaire d’actifs mondial qui peut tout simplement acheter les entités en question afin d’en changer le nom, qu’il s’agisse de batteries nouvelle génération ou de lotissements immobiliers, puisque ces deux thématiques d’investissement sont actuellement fort demandées et trouveront facilement leur place dans l’un ou l’autre fonds ou ETF maison.

Ambassadeurs verts

Eva Green, future ambassadrice verte

Les stratèges en communication auraient également étudié d’autres aspects du rebranding vert de la marque en proposant le parrainage de personnalités dont le patronyme est «Green» et qui deviendraient dès lors de parfaits ambassadeurs de la société sous son nouveau nom.

C’est dans ce contexte que l’actrice française Eva Green – connue pour ses rôles dans Kingdom of Heaven (2005), Casino Royale (2006) ou encore 300 : La Naissance d’un empire (2014) – aurait été approchée discrètement. Son attaché de presse a cependant refusé de confirmer ou infirmer cette rumeur. Notons qu’en étant à l’affiche du remake de Dumbo en 2019, l’actrice avait déjà eu l’occasion de partager avec le public son amour pour les éléphants et correspondrait donc parfaitement pour un rôle d’ambassadrice verte à même de promouvoir la neutralité carbone des investissements.

 

Sources : contradictoires et non vérifiées, comme il convient à tout bon poisson d’avril

 


Ce poisson d’avril a été rédigé par Fabio Lopes. Nous espérons qu’il vous aura fait sourire.