En avril, la performance moyenne des caisses de pension de l’échantillon d’UBS s’affiche à +3,26% après déduction des frais.
Le mois d’avril aura permis aux caisses de pension de retrouver un peu d’oxygène. Les mesures de confinement ont plongé l’économie mondiale dans une récession profonde. En conséquence, le prix de tous les actifs a été négativement impacté. Les marchés financiers ont réagi aux annonces de déconfinement et les investisseurs tablent sur un début de phase de normalisation même si le chemin sera semé d’embûches. Il faudra s’habituer à la lettre «L» lorsque les économistes nous ferons part de leurs prévisions sur l’état de l’économie mondiale.
Les marchés financiers se sont concentrés à la fois sur des valeurs défensives comme les entreprises pharmaceutiques mais ont aussi tablé sur une augmentation de l’activité du secteur technologique. Les valeurs plus cycliques comme celles du secteur énergétique ont certainement été poussées à la hausse grâce à des couvertures de «short».
En moyenne, les caisses de pension suisses de l’échantillon affichent une hausse de 3,26% sur le mois. Les plus «mauvaises» performances se trouvent chez les grandes caisses de pension (3,08%), suivent les petites caisses avec 3,33% et les gagnantes sont les caisses de taille moyenne avec 3,38%.
Les actions mondiales affichent la meilleure performance avec 10,13% alors que le Private Equity/Infrastructure perd 0,15% (nous nous attendions à une plus forte baisse). Les actions suisses performent moins bien que les étrangères compte tenu de la forte pondération des phamaceutiques et de Nestlé. Les banques et les assurances restent à la peine car plusieurs gouvernements (pas la Suisse) poussent ces compagnies à ne pas verser de dividendes (ce qui n’a pas été le cas pour les titres suisses).
Les différents indices LPP de Pictet montrent évidemment la même image avec une meilleure performance pour celui le plus investi en actions (LPP60) alors que la moins bonne se retrouve dans celle à forte pondération obligataire (LPP25).
Le ratio risque/performance sur les 36 derniers mois, se situe à 0,57 contre 0,46 le mois précédent. Le meilleur ratio de Sharpe, 0,72%, est l’apanage des grandes caisses de pension et le plus mauvais, 0,47, chez les petites caisses.
La structure d’investissement n’est que le reflet des cours des sous-jacents. Les actions mondiales gagnent du terrain ou détriment de l’immobilier.