Depuis que j’ai commencé à m’improviser chroniqueur automobile, les gens ont très vite pris l’habitude de me demander – avant de savoir comment je vais – quelle est ma voiture préférée. Ça fait 12 ans que j’écris des chroniques sur la bourse et soudainement, je m’occupe de voitures et tout le monde se fout totalement de la bourse, des changes et de la couleur du Bitcoin.

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Je dois reconnaître que rouler le long de la côte Amalfitaine au volant d’une Porsche Targa a quelque chose de plus sexy que passer sa journée derrière une dizaine d’écrans qui clignotent – je ne l’ai jamais faite (la côte Amalfitaine) mais si Porsche est dispo pour prêter une 911, je suis preneur.

Toujours est-il que chaque fois que je rencontre quelqu’un – l’éternelle question me retombe dessus : « Alors, c’est quoi ta voiture préférée ». Habituellement je me tue a essayer d’expliquer que « ça dépend par que ça dépend, ça dépasse ». Oui, qualifier une voiture de « parfaite », ça a quand même quelque chose à voir avec ce que vous attendez.

Imaginez, si vous voulez aller frimer dans les parkings des boîtes à la mode et que vous vous pointez avec une Renault Scénic Diesel de 2008, votre retour à la maison risque d’être solitaire ou alors à la limite avec une dame de la fondation des parkings qui aura eu pitié de vous. Dans ce cas-là, il va falloir se dépasser un peu plus et trouver un truc plus original, type Audi RS3 si vous n’êtes qu’un pauvre employé d’une banque qui a pignon sur rue ou alors une Bentley Continental GT – qui n’est qu’une copie « britannisée » de la BMW haut de gamme. Avec ça, ça devrait mieux se passer.

Et puis si vous voulez aller chez Ikea, il va falloir renoncer à la Mazda MX-5, à moins que vous n’alliez là-bas que pour acheter 3 packs de 12 bougies absolument indispensables pour « chiller-out » sur votre terrasse. Là, il va falloir passer à autre chose. Et puis si vous êtes collectionneur de Bouviers Bernois, il ne servira à rien de se pointer chez Lambo pour acheter la dernière Hurracan Performante, mais il faudra plutôt vous rendre chez Peugeot, mais du côté « utilitaires ». Un joli Peugeot Partner sera parfaitement seyant pour sortir le week-end et acheter les 14 sacs de croquettes hebdomadaires nécessaires…

Vous comprendrez donc aisément où je veux en venir ; la voiture parfaite n’existe pas. Pourtant, l’autre jour en revenant de mon week-end en Golf GTI Performance, je n’étais pas loin de me dire que je l’avais trouvée. D’ailleurs je l’ai peut-être trouvée.

D’abord il faut reconnaître que la Golf GTI, c’est pas le modèle le plus récent qui existe dans le monde automobile, c’est bien simple, le concept est presque aussi vieux que moi. C’est dire. Cette fois Volkswagen a payé un coach de remise en forme qui l’a mis au véganisme et au jus d’épinards, le résultat est époustouflant. La belle a une robe retouchée, une calandre agressive et des jantes spectaculaires.

Quand vous rentrez dedans, vous vous dites que les ingénieurs du centre de l’Allemagne ont largement emprunté ce qui fait le succès de certaines marques de luxe associées à Volkswagen (Audi pour ne pas la citer). La technologie est bien présente, encore un peu plus que dans la Polo (voir essai précédent) et la Up Gti (essai encore précédent). Forcément, c’est la grande sœur de la fratrie. Les écrans tactiles et les compteurs digitaux sont bien présents, la déco intérieur s’inspire de la lignée Golf et on retrouve donc le tissu à carreaux qui ne ferait pas rougir William Wallace ou Conrad McLeod, mais c’est surtout ce sentiment de terrain conquis. Ce sentiment de déjà vu. Mais en mieux qui me frappait d’entrée.

 

 

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