Notre troisième Lettre aborde la thématique de l’illiquidité au travers d’une dizaine d’articles écrits par différents experts.

Les séquelles du crash boursier de 2008 hantent encore de nombreux gestionnaires de portefeuilles. Lorsque nous avons contacté de possibles contributeurs à cette troisième Lettre sur le thème des placements moins liquides, nous avons reçu de nombreuses réponses négatives. Prononcer le mot « illiquidité » est aujourd’hui assimilé à un manque total de savoir-vivre dans certaines sphères du monde de la finance.

La liquidité – et sa face plus sombre, l’illiquidité – est pourtant indissociable des marchés financiers et il serait absurde de tenter de l’ignorer. Les contributeurs à notre Lettre ont pour leur part accepté d’aborder ce sujet qui fâche et nous les remercions pour leurs textes de grande qualité qui permettent de lever un coin du voile sur diverses classes d’actifs associées de manière plus ou moins évidente à l’idée de liquidité restreinte.

Nous aborderons les hedge funds, l’immobilier, les investissements liés aux infrastructures et le private equity qui représentent des classes d’actifs considérées à raison comme moins liquide et connaissent actuellement un succès énorme. Sans oublier que des classes d’actifs plus classiques peuvent également être regardées sous l’angle de leur liquidité. Nous avons volontairement laissé de côté tout le marché de l’art, qui mériterait que l’on y consacre un dossier complet.

Le monde académique s’est fort peu préoccupé du sujet. D’un point de vue théorique, dans un monde sans frictions, l’illiquidité est au mieux un risque supplémentaire qui se traduira suivant les approche par un taux d’actualisation ou par une volatilité plus élevé. Certaines recherches académiques ont pourtant permis de mettre en évidence la liquidité comme facteur explicatif des performances.

Toutes les stratégies accessibles via des fonds de placement devront pourtant bientôt être envisagées sous l’angle de leur liquidité dans le cadre de la nouvelle directive MiFID II. Raison de plus pour laisser derrière soi le traumatisme de 2008 et porter un regard plus serein sur la réalité de n’importe quel marché, à savoir la facilité à faire se rencontrer acheteurs et vendeurs, en d’autres termes, sa liquidité.

 

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